Une rencontre conviviale de co-listiers du forum ff-vl avait été organisée par Marc Lassalle (chacun a pu lire dernièrement, , dans les revues spécialisées, le récit de ses merveilleux vols en haute montagne).
La rencontre, initialement prévue pour la période du 5 au 8 mai, avait été avancée pour ce dimanche 1er mai, car les conditions météo prévues étaient assez exceptionnelles ce dernier week-end d'avril.
Cette rencontre avait pour but de permettre aux présents de mettre un visage sur les noms, et peut-être aussi, si toutes les conditions étaient remplies, de profiter de l'expérience du vol en montagne de Marc Lassalle, et de sa gentillesse, me dois-je d'ajouter, pour permettre à des parapentistes n'ayant pas, ou peu d'expérience du vol en haute montagne, d'accéder à ce fabuleux vol depuis l'aiguille du Midi. et de survoler ainsi la vallée Blanche.
Marc s'était informé pour nous de l'état de l'arête qu'il fallait descendre, avant de pouvoir accéder au décollage.Celle-ci était encore équipée, et les piolets et crampons n'étaient pas nécessaires.
J'étais à Chamonix depuis vendredi soir, et avais prévu de voler dans le coin en attendant le rendez-vous du dimanche matin.
Mais, finalement, je m'étais dit que si les conditions étaient bonnes le samedi, il y aurait probablement foule de parapentistes, voire d'écoles intéressées par la chose, et que rien ne m'empêchait d'aller voir là-haut, si cette fameuse arrête avait bien la même allure que sur les photos que j'avais vues la veille, et puis deux chances de voler valaient mieux qu'une.
Après confirmation de la météo, j'avais reconnu la veille l'atterro du Bois Bouchet, et l'atterro delta aussi, et pris des repères qui me seraient utiles pour le situer rapidement. Inutile de dire que je m'étais repassé en boucle dans mon petit cerveau, pendant une bonne partie de la nuit, mon plan de vol éventuel.
Première surprise ce samedi matin : le très faible vent de sud-est prévu, qui devait remplacer le vent d'ouest annoncé pour la nuit, n'est pas au rendez-vous. Il y a encore du vent d'ouest la-haut.
Je décide de monter voir de mes propres yeux.
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